IN MEMORIAM

[color:1c78=darkblue[size=18]]"Tout doucement, la porte d'une vie vient de se fermer.

Né dans une famille très modeste à l'aube de la guerre, son enfance fut difficile, mais très vite, le petit André a su s'affirmer et se faire respecter par son entourage.
La mort de son petit frère va lui forger une carapace et un moral d'acier.
Avide de savoir, il s'intéresse à tout.
Il écoute, lit, se renseigne, étudie, très vite ses connaissances dans tous les domaines deviennent exceptionnelles.
D'une grande intelligence remplie de finesse, il savait se mettre à la hauteur de son interlocuteur sans jamais l'abaisser ou le blesser.
Il savait écouter mais aussi entendre ce qu'on lui disait même au-delà des mots.
Parmi les langues qu'il pratiquait, c'est le Wallon qu'il trouvait le plus savoureux.
Souvent, nous avons fait des comparaisons linguistiques cherchant la meilleure expression pour exprimer une situation particulière et cela se terminait toujours par un grand éclat de rire.
Car l'humour il en avait notre André, il savait l'utiliser et le partager.

C'est son regard d'ébène et son sourire malicieux qui ont séduit Paulette, celle qui allait devenir sa femme.
Il faut dire qu'à 23 ans il était bel homme.
Ensemble, ils ont partagé les bons et les mauvais moments pendant 45 ans.

Je me souviens des nombreux lundis où tu venais avec Paulette chez mes parents, nous jouions ensemble, aussi espiègle que moi, combien de farces, de clin d'oeil, de grimaces, je ne pourrai les compter.
Pour conclure, tu me soulevais de terre comme une poupée et tu m'embrassais.
J'ai grandi, les rapports ont changés, le jeu était devenu dialogue, débat, conseils, mais toujours tu écoutais, tu montrais un grand intérêt pour le travail que je faisais, pour les idées que j'avais, c'était magique, jamais ennuyeux.
C'était pareil avec tous ceux qui t'entouraient.

Toi seul pouvais décider d'ouvrir ta carapace d'homme des bois et c'est un coeur d'or que tu donnais, mais tu restais toujours maître du jeu, pudique et réservé face à tes sentiments.
Je ne t'ai jamais vu que deux fois essuyer une larme, lorsque Paulette et mon père son partis pour le grand voyage.

Un jour nous parlions de l'amitié, tu me disais : dans la vie, il y a les vrais et les faux amis, ceux qui donnent sans rien demander et ceux qui prennent pour profiter, mais peu importe pourvu que l'amitié que toi tu donnes soit sincère.
Reste toujours fidèle à toi même.

Tu étais là aussi pour m'aider à grandir.

Tu me disais de la mort qu'elle n'était pas triste parce qu'elle est l'aboutissement d'une vie comblée, mais qu'il était plus triste de mal vivre.

Je n'oublierai jamais sur ton lit d'hôpital pendant ces longues semaines, tu prenais ma main, la caressais, l'embrassais puis sans la lâcheret avec une infinie tendresse tu me faisais encore des promesses de projets pour moi.
Tu m'aimais tout simplement.
Chaque fois que je verrai des hirondelles, je penserai plus fort à toi.

Tout ceci est peut-être une facette d'André que vous ne connaissez pas, car sa plus grande passion, celle qui a conduit toute sa vie, c'est l'armurerie, un domaine où il était roi, technicien aux doigts d'or, chercheur invétéré, avec pour seul objectif améliorer, atteindre la perfection.
Il n'y avait pas de problème mais rien que des solutions.
S'il ne savait pas, il cherchait, cherchait et il trouvait.

Il y a des êtres comme çà qui trouve toujours l'étoile pour faire briller leur vie mais André lui voulait que sa lumière étoilée illumine un peu, beaucoup, sa famille et ses amis.

Pour que son esprit ne meurt jamais, gardons au fond de notre coeur un petit morceau de son étoile pour qu'elle éclaire notre chemin quand peut-être nous serons dans l'obscurité".[/size]

merci Sabine salut

nous garderont un petit morceau de son étoile

Tres émouvant
Merci
papy09

Tres beau texte.

Très zouli.
des bizettes

merçi de nous avoir fait partager ce très bel hommage.